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Inès Duclairoir
Septembre 2021 - Janvier 2022
De la Rochelle à l'Antarctique

Caval’ou a quitté La Rochelle à 13h30 le 17 Septembre 2021, et a fait cap sur l’île de Ré pour une inspection finale. Après une plongée bien fraîche sous la coque afin de dégager l’hélice de son encombrante flore marine, Caval’ou a mis les voiles direction Vigo. Au programme, près et houle serrés, l’Espagne ça se mérite !


Quelques heures après le départ de l’île de Ré, Caval’ou est baptisé par un premier grain: bienvenue dans le Golf de Gascogne !
Pluie et rafales à 35-40noeuds, plusieurs grains se sont mis sur la route pour évaluer la résistance de Caval’ou et la réactivité de l’équipage de jour comme de nuit. C’est un premier test réussi !
Pluie et rafales à 35-40noeuds, plusieurs grains se sont mis sur la route pour évaluer la résistance de Caval’ou et la réactivité de l’équipage de jour comme de nuit. C’est un premier test réussi !

Après 2jours et 3nuits à suivre le vent et vaincre les vagues, Caval’ou a trouvé refuge à Corme pour laisser passer un coup de vent.

Afin de profiter des vents favorables pour passer le cap Finisterre, Caval’ou a quitté Corme dans la nuit.

Accompagné encore d’une vive lune, Caval’ou a filé au largue, évitant les pêcheurs acharnés dans le vent et les vagues menaçantes. Durant une matinée à manœuvrer au gré du vent capricieux; 10noeuds, 35noeuds, travers, vent arrière; chaque ris et voile d’avant ont été sollicités. L’arrivée à la célèbre marina de Baiona et l’accueil de la fameuse Pinta (réplique) s’apprécient d’autant plus.

Caval’ou y restera quelques jours avant de repartir sur la route du Sud, direction Faro. Au programme, tapas y reparaciones !

Lundi matin Caval’ou a repris son parcours le long de la côte espagnole et portugaise, direction Faro. Poussé par un timide vent portant et balloté par des vagues au travers, le rythme est donné rapidement pour cette traversée..!

Heureusement le vent tournant et forcissant permet finalement à Caval’ou de profiter des vagues, en surfant jusqu’à 12noeuds ! Les dauphins et autres rencontres marines s’enchaînent et distraient l’équipage fatigué par le balancement de la houle du large.

Caval’ou a enfin passé le cap Saint Vincent au petit matin de mercredi, après une nuit de glisse et de vent soutenu, et arrive à l’île de Culatra dans une paisible accalmie. En récompense, un rougeoyant soleil et une cataplana maison !

Après un ravitaillement au joyeux marché local, Caval’ou repart le lundi au matin pour la traversée vers les Îles Canaries. Le vent n’est pas au rendez-vous et la première nuit se fait au moteur, en se faufilant entre les cargos sur la route de Gibraltar. Le vent se lève ensuite, la houle aussi, et les jours et nuit se succèdent, de nouveaux rythmés par le balancement de ces vagues du large. Cependant, pas visite ni de rencontre sur cette partie du voyage, rien à l’horizon à part les vagues et les cumulus qui nous rattrapent. Faute de distraction marine, l’équipage se met au Tarot lorsque la houle laisse un peu de répit. L’apparition d’un nouveau compagnon de bord et de l’île de la Graciosa sous les gloires des cumulus est un petit soulagement après une nouvelle journée sans vent

Le temps d’arriver au petit mouillage prisé par les marins de passages,il fait déjà nuit, et ce n’est qu’au petit matin que l’on apprécie le paysage volcanique de cette petite île.

Voici maintenant plusieurs jours que Caval’ou est en escale à la marina de San Miguel à Tenerife, en préparation pour la traversée jusqu’au Brésil, en passant par le Cap Vert. Quelques temps de repos mérités permettent de se perdre sur les routes au cœur des montagnes et forêts du Nord, ainsi que dans les Charcos (piscines naturelles), sortie familiale du dimanche. Dans l’attente de l’aventure du large, l’équipage se met à la conquête du Teide, volcan de 3718m, pour un lever de soleil mémorable au dessus des nuages, entre les fumerolles de souffre

. Grâce à un vent portant et des surfs à plus de 15 noeuds, la traversée durera 5 jours et Caval’ou arrive à l’île de Sao Vincente dans l’après midi du 8 Novembre, accompagné de nombreux poissons volants et dauphins communs. L’accueil est chaleureux à la capitale culturelle et ville natale Cesaria Evora. Une escale de quelques jours offre un aperçu de la douceur de vivre, au rythme de la musique et du grogue local

Avant de partir pour le Brésil, l’équipage se dégourdit une dernière fois les jambes sur l’île voisine de Sao Antao, à travers les vieux cratères de volcans et restanques de canne à sucre et bananiers


Le vendredi 12 novembre, après s’être approvisionné dans les marchés locaux et bu un dernier verre au chaleureux bar flottant de la marina de Mindelo, il est temps pour Caval’ou de partir pour la transatlantique.

Plus de 1300miles de navigation en passant par le fameux pot-au-noir, célèbre pour ses calmes plats et ses grains qui surprennent jour et nuit par des vents forts et des pluies diluviennes.


Les premiers jours sont plutôt calmes, grâce aux alizés qui se stabilisent après le dévent des îles du Cap Vert.


En dessous de 10degres de latitude, les cumulus se rassemblent et les grains viennent rythmer la traversée jusqu’à l’équateur. Dans les accalmies, les oiseaux marins curieux viennent à l’approche et démontrent leur maîtrise des éléments par une session de chasse marine.



. L’événement de cette traversée reste la pêche inopinée d’un thon de 69kg qui a rempli les conserves et les frigos de Caval’ou.
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